Pas de regrets, quoique.
Noir ou blanc, à cour ou jardin, pile ou face, vide ou plein ...
Habituellement, je suis quelqu'un d'assez dynamique et enjouée. Et, même lorsque quelque chose me contrarie, on m'entend. Soit je parle, soit je ris, soit je râle. Et on m'entend.
Sauf que depuis quelques temps, on m'entend de moins en moins. Et cette semaine, au boulot, on ne m'entend plus du tout. Cela commençait à se voir que je n'allais pas très bien. C'est maintenant flagrant et tout le monde peut le voir. Et comme je suis seule (ou presque). En effet, la seule personne présente est celle que j'ai le moins envie de voir. Et bien, j'ai encore moins envie de m'exprimer. Et pour ne rien arranger, elle essaie de me réconforter. Ce qui a le don de m'agacer encore plus. Alors, je sers les dents. Et j'attends la fin de la semaine et les vacances.
Heureusement, en dehors du boulot, je me sens bien chez moi. Je passe de bonnes soirées. Seule, certes. Mais en ce moment, je supporte mal la compagnie.
Donc, parfois ça va et parfois ça ne va pas. Une sorte de bipolarité light.
Ma vie est pourrie
Plaisir inavouable
Il y a quelques semaines, j'ai découvert l'émission Danse avec les stars. En découvrant cette émission, j'ai aussi découvert Jean-Marc Généreux. Je n'avais auparavant vu cet homme qu'une fois, au cours de l'émission Les enfants de la télé. Je n'avais rien pensé de lui en particulier.
J'ai commencé à chercher quelques informations sur lui. J'ai été très touchée de découvrir l'homme qui se cachait derrière ce personnage bougeant. Et je dois dire que je l'apprécie beaucoup. J'aime sa bonne humeur. J'aime sa philosophie de la vie. J'apprécie l'homme, le père, le mari, la danseur, le chorégraphe, le show man. Mais, c'est inavouable ce genre de choses. En effet, mes amis, mes collègues, ma famille ne comprendraient pas que je m'intéresse à un personnage public, people, et dont ils disent des choses pas très sympas.
Alors, je me suis faite à l'idée. Je garde ça pour moi. Mais, je n'ai pas envie de me priver à cause de ça. J'ai très envie d'aller à la soirée Danse avec les stars, jeudi prochain à Bercy. Parce que j'aime aussi beaucoup Chris Marques et les danseurs de l'émission.
Il me manque simplement un peu de courage pour assumer le fait d'y aller seule, sans ami, sans famille, sans collègue.
Bref, je suis seule et n'ai pas toujours le courage de l'admettre.
Peut-on vivre sans passion ?
Dans la vie, il y a les passionnés de sport, et leur fameux clivage « foot » contre « rugby ». S'opposent ainsi les Parisiens et les Marseillais dans le monde du foot et les Parisiens et les Toulousains chez les rugbymen. Il y a les militants politiques, argumentant pour démontrer que leurs idées sont meilleures que celles des autres. Il y a les religieux, les groupies (pour les chanteurs ou les acteurs), etc. Tous ont un point communs, ils pensent que leurs idées, leurs goûts, leurs convictions sont supérieures à celles des autres.
Me refusant à devoir me sentir supérieure aux autres, j'ai arrêté progressivement de supporter un club ou une équipe nationale de foot, un parti politique (et ses candidats). Je ne suis fan d'aucun chanteur ou acteur. Même s'il y a des personnalités connues que j'apprécie, je ne les prétends pas supérieurs aux autres. Mais une vie sans passion, n'est-ce pas triste. Ne plus attendre avec impatience un match. Ne plus militer avec engouement pour un candidat politique. Ne plus trépigner d'impatience à l'idée de voir son idole. Tous ces moments qui font s'accélérer notre cœur. Tous ces moments dont on ne peut s'empêcher de penser sans cesse les heures les précédant.
Et oui, j'en suis là, mon cœur ne bat plus qu'à un rythme régulier. Et je ne sais pas dire si oui ou non c'est un problème.
En réalité, il n'y a pas que le côté « supérieur » et le dénigrement de « l'adversaire » qui va avec qui me pose un problème. Il y a aussi les déceptions et les désillusions. En effet, aimer (avec passion), c'est risquer (voir s'assurer) de la déception et des désillusions. Bref, la passion n'est pas que plaisir, elle est aussi souffrance. Pour résumer, pour ne plus souffrir, je ne me passionne plus. Mais, une vie sans passion a t-elle un sens ? Je ne le pense pas. Une période de la vie sans passion peut, à la limite, reposer un corps et un esprit. Mais, cette période ne peut pas durer. Sinon, c'est le sens même de la vie qui n'est plus. Une vie sans sens n'ayant donc plus de sens, il n'y a plus de vie.
Il me faut donc remettre un peu de passion dans ma vie ou mettre un terme à ma vie. Je dois donc faire un choix entre accepter de souffrir ou de faire souffrir ceux qui m'aiment. La deuxième option n'étant pas envisageable, par amour et sûrement aussi par manque de courage, il ne me reste plus que la première option. Je dois me préparer à souffrir de nouveau. Mais, pour quoi souffrir ? Le sport, la politique, un(e) idole ? Franchement, je n'en ai absolument pas envie. Pourquoi ? Parce que je veux bien accepter de souffrir, mais, je ne veux pas accepter de faire souffrir les autres. Donc le sport et la politique qui impliquent d'être dans le camp de personnes qui insultent ou dénigrent ceux du camp adverse, non merci. L'idée même de devoir choisir un camp me révulse. Alors, quand en plus ces camps sont unis aussi par la haine de l'autre, ciao.
Welcome
Depuis très longtemps, je sais que l'écriture est pour moi un bon moyen d'aller mieux. En effet, cela me permet de prendre le temps de me poser, de prendre du temps pour moi, de prendre du temps pour réfléchir, de prendre du temps pour me poser les questions. Depuis longtemps, je remplis de morceaux de papier, souvent sans ordre, parfois sur des cahiers. J'en ai jeté et brulé beaucoup, parce que je ne veux pas que mes proches puissent les lire.
Je me demande souvent, si, demain, je meurs et que ma famille doit vider mon appartement et tombe sur tout ce que je cache chez moi, comment le vivrait-il ? Mal sûrement. Alors, pour les protéger et pour me protéger, j'ai décidé de passer sérieusement au numérique. Me voici donc, ici, sur ce blog, à tout reprendre depuis le début.
Et si je ne veux pas que les gens qui me connaissent me lisent afin de ne pas leur faire de mal. Je ne suis pas contre l'idée qu'on me lise. Que ce soit pour aider des lecteurs à comprendre qu'ils ne sont pas seuls à vivre ce qu'ils vivent. Ou que ce soit pour m'aider moi, grâce aux messages de mes lecteurs.
Bref, je me (re)lance et qui advienne que pourra.